Travail débuté en 2011, photographies numériques d'installations dans l'atelier sur le réemploi de la poussière de pierres. Deux cycles de travail évoluent en parallèle. Les Inventerritoires rassemblent des paysages où le silence est parfois brisé par une tempête et fait écho à la photographie aérienne, de ses débuts aux technologies les plus récentes. Les Présences amènent le regardeur à poser les pieds sur le sol, au plus près de silhouettes humaines occupées à leurs tâches. Les installations sont éphémères, il ne reste que la photographie comme mémoire du lieu ou de la scène. Pour le tirage de ses photographies, Léo Collier privilégie les papiers Fine Art du baryté aux papiers plus texturés.
Poussière de pierres, empreintes d'outils, acrylique sur toile techniques mixtes, formats variables 40x60cm/60x90cm.
Feuilles d'aluminium sculptées, techniques mixtes formats variables 40x60cm/60x90cm
L'appareil photo est un outil de révélation, il est l'intervention finale d'un travail d'équilibriste sur une ligne impalpable, un seuil entre le réel et l'imaginaire. Les installations éphémères côtoient les techniques mixtes sur toile, matrices des photographies qui composent les cycles en cours Inventerritoires et Présences.
Réinterpréter le réel, transformer une œuvre pour qu'elle devienne autre chose, œuvre double, multiple.
C'est un jeu, parfois léger, parfois sérieux, qui donne le ton à ce que l'on observe ou pensions observer.
Les photographies réalisées dans l'atelier montrent une recherche sur le négatif numérique, du noir et blanc à la couleur. Ainsi le travail sur les couleurs, les ombres et la lumière subit un retournement de situation, tout s'inverse. C'est un champ d'expérimentations où se livre un duel entre le façonné et l'accidentel, source de surprises, de déconvenues, de rencontres et de découvertes.
Préserver cet état de surprise, expérimenter avec différents matériaux et objets, jouer avec notre rapport aux échelles et tenter de retranscrire ce que racontent les matrices dans l'atelier. Comme l'image altérée d'un souvenir, il est des installations éphémères où il n'est plus possible de revenir. La photographie en est sa seule trace.
A l'inverse, d'autres travaux, notamment sur toile, permettent de retourner sur un lieu imaginaire, l'image va changer, disparaître pour devenir autre chose.
L'atelier, lieu en mouvement constant, est un monstre dans le ventre duquel naissent des choses impossibles.